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VIII
Si tu as bu le vin suprême des idées,
pour toi le ciel est noir et les vierges ridées.
Et, les contrevents clos aux splendeurs des étés,
tu t’exaltes devant tes livres annotés ;
les pages dans le soir vibrent comme des ailes
et l’encrier jette des gerbes d’étincelles.
Ainsi le front courbé sous la lampe tu lis,
drapant ton rêve dans l’orgueil aux larges plis,
jusqu’à l’heure où, poussant la porte d’un doigt frêle,
Elle apparaît, riant sous sa petite ombrelle.