Page:Derème - Petits Poèmes, 1910.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


XXIV


Le jardin bourdonnait de soleil et d’essors,
quand tu pris ton chapeau de paille à larges bords,
fleuri de liserons, fleuri de violettes ;
et les roses fumaient, vivantes cassolettes,
exhalant vers le ciel éblouissant et bleu
leur parfum plus subtil qu’une aiguille de feu.
J’écoute encor ta voix et je regarde encore
tes yeux illuminés aux fastes de l’aurore,
le sable humide et les grands lis que tu cueillais,
et les massifs bordés de sauges et d’œillets…

Heures parmi la joie et l’amour égrenées,
volubilis défunts et jacinthes fanées…