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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/136

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LA COMTESSE.

Pardon, pardon, chère enfant, je t’ai brisée ; mais il fallait bien te donner des armes contre la tyrannie de ton père.

RENÉE.

Il l’a abandonnée, et toute sa vie n’a pas été repentir et larmes !

LA COMTESSE.

Renée, relevez votre courage, pensez au présent.

RENÉE.

Que me reste-t-il à espérer ?

LA COMTESSE.

Compte sur moi, je te jure que tu épouseras Orthez. Laisse moi agir, va prendre un peu de repos et ne fais rien sans m’en prévenir surtout.



Scène VIII.


les mêmes, CÉLINE.


CÉLINE.

Monsieur le président, qui rentre à l’instant, désire voir mademoiselle.

RENÉE, se levant égarée.

Non, non, je ne veux pas qu’il vienne !

LA COMTESSE.

Qu’avez-vous dit ?

CÉLINE.

J’ai dit que mademoiselle reposait.

LA COMTESSE, très-émue, à part.

Allons, je me croyais plus forte, je ne voulais jouer qu’une comédie et je me suis émue moi-même en retraçant cette