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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/207

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GAMBIER, regardant autour de lui.

Dame, à en juger par l’apparence, cette propriété est une des plus belles bastides des environs de Marseille.

VAULUCHET.

Mes chers amis, vous n’y êtes pas du tout.

GAMBIER ET CHAMPMAILLY, s’arrêtant au moment d’entrer leur habit. — Ensemble :

Bah !

VAULUCHET.

Moi, j’aime à savoir, rien que pour m’instruire.

GAMBIER.

Eh bien ?

VAULUCHET.

Eh bien, il y a eu de la fortune, mais il n’y en a plus.

CHAMPMAILLY.

Diantre !

VAULUCHET.

Seulement Horace, en épousant Mlle Evrart, reconstruit la fortune de son beau-père, qui est armateur, lequel continuera ses affaires de plus belle, grâce à son gendre.

CHAMPMAILLY.

Alors c’est un mariage d’amour.

VAULUCHET.

Vous l’avez dit. Ils se virent, ils s’aimèrent et ils s’épousent à l’heure qu’il est ; conclusion morale.

GAMBIER.

Cela ne m’étonne pas de la part d’Horace, c’est une nature chevaleresque, qui admet assez volontiers le roman dans son existence. Du reste, charmant garçon, plein d’esprit et de savoir.

VAULUCHET.

Ah ! il piochait ferme à Louis-le-Grand !