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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/212

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VAULUCHET.

Oui, madame, vous êtes ici chez M. Evrart.

Mme DE SORIEU, à part.

C’est à peine si je respire.

GAMBIER.

Vous paraissez fatiguée, madame. Je vois, que comme nous, vous vous êtes hâtée pour assisterà la cérémonie.

Mme DE SORIEU, se levant pâle.

La cérémonie…

VAULUCHET.

Mais, madame, n’êtes-vous pas invitée au mariage de notre ami Horace Malquais ?

Mme DE SORIEU, retombant foudroyée.

Grand Dieu, c’est donc vrai ! (Haut.) Non, messieurs, mais je suis amenée ici par une affaire de la plus haute importance. Il me faut parler à l’instant à M. Horace Malquais.

CHAMPMAILLY, regardant ses amis avec étonnement.

Cela serait difficile, madame, Horace se marie en ce moment.

Mme DE SORIEU.

C’est impossible, il faut que je lui parle. Une voiture, de grâce !

VAULUCHET.

Calmez-vous, madame, accordez ce jour à notre ami, et demain peut-être pourra-t-il vous donner quelques minutes d’entretien.

Mme DE SORIEU.

Demain, demain, mais c’est à l’heure même que je veux lui parler. Où est l’église, messieurs ? j’aurai encore le courage de m’y rendre.