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SMOLENSK

d’un autre côté, que les privations nous affaiblissaient malgré tout et que nous avions grandement besoin de repos.

Tout nous disait que le choc serait terrible. Nos forces et celles de l’ennemi étaient à peu près les mêmes. Environ deux cent soixante-dix mille hommes allaient se combattre avec un acharnement sans pareil ; des deux côtés on comprenait l’importance de l’action qui allait s’engager. L’ennemi avait pour lui l’avantage d’une position excellente ; de plus ses troupes n’avaient guère souffert et sa cavalerie surtout se trouvait dans le meilleur état désirable.

De notre côté, c’était l’élite de notre armée qui allait s’engager.