Page:Des Essarts - La Guerre des frères, 1861.djvu/7

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Omnibus in terris scelns hoc omnique sub ævo
Viderit una dies, monstrumque infame futuris
Exsidat.

i

Tout peuple doit passer par l’incertaine enfance
Et se traîner, pareil à l’aiglon sans défense ;
Au progrès à venir, néophyte grossier,
Par la douleur féconde il doit s’initier.
Son regard, que voilait l’obscurité première,
Ne peut qu’en s’élevant recevoir la lumière.
Pour tisser le réseau des destins éclatants,
Il faut la main de l’homme et le travail du temps,
Cent générations et vingt jours séculaires ;
Il faut bien des sueurs qui n’ont pas de salaires,