Page:Des Essarts - Les Voyages de l’esprit, 1869.djvu/293

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restée si haute, après avoir été tant de fois rabaissée parla destinée. Si le génie de la race m’apparaît, à la fois mâle et tendre, mêlé de finesse et de gravité, dédaigneux de la mort et enthousiaste de la vie, mystique et sensuel, pastoral et tragique, trivial parfois, jamais vulgaire, ce génie, confié à la fidélité du peuple, reparait aujourd’hui sous la forme de la poésie la plus italienne qui ait éclaté depuis les magnificences de Dante. Rendons à cette poésie si bien traduite l’hommage de sympathie qui lui est dû, car à cette muse populaire nous pouvons dire, dans son divin langage : « Vous êtes née d’un sang d’amour, vous êtes née d’une fleur de noblesse ! »