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Page:Des Monts - Les Legendes des Pyrenees 3e, 1876.djvu/247

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quant au passé, mais dorénavant ne travaille que les jours licites. »

« Cet homme n’écouta point la parole de Dieu, il recommença à travailler, sans égard pour les temps consacrés. Il était en faute pour la troisième fois, portant sur son dos un fagot d’épines, quand Dieu lui apparut et lui dit : « Que t’avais-je dit ? Respecte les jours fériés…, suspends ton travail ces jours-là… Mais tu ne m’as point obéi… Or, à présent, je vais te punir et te retirer de la surface de la terre. Je t’exilerai, à ton choix, dans le soleil ou dans la lune. »

« Et l’homme répondit : « Que dois-je faire maintenant qu’il me faut quitter la terre ? Choisirai-je d’habiter dans le soleil ou d’habiter dans la lune ? » Dieu vint à son secours en lui disant : « Le soleil, c’est un feu ardent ; la lune, c’est la glace. »

« Or, dit l’homme après avoir réfléchi un moment, la chaleur du soleil me fait peur, et, puisqu’il faut choisir, j’aime mieux aller dans la lune. »

« Soit, » dit le Bon-Dieu, et il l’y transporta.

« Parce qu’on était dans le mois de février, cet homme s’appela Février ; parce qu’il n’a point voulu se reposer, cet homme n’aura plus de repos dans l’astre qui marche toujours.

« Il n’est point difficile de l’y apercevoir chargé encore de son fagot d’épines. Son ombre est à la