Page:Des Tilleuls - Le premier livre illustré de mes petits enfants, 1878.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Petit frère, nos parents n’ont pas de comptes à nous rendre et nous devons leur obéir sans résistance.

Sur ces paroles, l’enfant quitta sa sœur et se rendit au jardin. Il n’avait pas l’intention d’enfreindre la défense qui lui était faite, quoique en cette circonstance l’obéissance lui coutât beaucoup : il voulait simplement regarder son jardinet à distance. Il s’approcha et regarda par-dessus la clôture.

Quel ne fut pas son effroi, lorsqu’il vit un assez gros animal la tête prise entre deux cercles de fer et qui faisait de vains efforts pour se dégager.

L’enfant courut avertir sa grande sœur.

— Ah ! mon frère, s’écria-t-elle en voyant ce spectacle, réjouis-toi de ton obéissance. Si tu avais méconnu les ordres de notre père, tu serais à cette heure enserré dans le piège où s’est pris ce méchant renard qui dévorait nos poules.

Le petit garçon comprit alors que l’obéissance est le premier devoir des enfants.