Page:Des Tilleuls - Le premier livre illustré de mes petits enfants, 1878.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Suivez cette route plantée d’arbres, répondit l’un des enfants.

— Passez par la forêt, vous arriverez une heure plus tôt, conseilla le fils du maître d’école.

Les voyageurs prièrent Olivier de leur montrer ce passage et de les conduire jusqu’au prochain carrefour.

Le petit garçon n’osa pas reculer devant ses condisciples, quoique, à vrai dire, il ignorât ce chemin, connu des seuls chasseurs. Il entra résolument dans la forêt, espérant se délivrer au plus vite de ces malencontreux étrangers.

Après une demi-heure de marche, ceux-ci commencèrent à murmurer. Olivier, pour se mettre à l’abri de leur ressentiment et pensant retrouver le chemin qu’il venait de parcourir, se faufila dans un taillis et disparut.

Hélas ! il ne trouva plus sa route et s’égara dans la forêt.

La nuit, le surprit dans cette triste solitude, troublée seulement par le hurlement des loups.

Olivier, tremblant d’effroi, recommanda son âme à Dieu et grimpa sur un arbre. Bientôt il aperçut de la lumière à travers le feuillage et s’entendit appeler.

C’était son père qui le cherchait en compagnie de plusieurs voisins.

L’instituteur ramena son fils et aussi les trois voyageurs égarés par sa faute. Il dut loger ces derniers dans sa maison.

Olivier, depuis ce jour, n’est plus aussi présomptueux.