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CHAPITRE XIV


Betty sentait en elle une mélancolie insurmontable ; il semblait que les événements s’étaient conjugués pour l’esseuler. Les amies de l’école l’intéressaient peu, manquant de cet esprit déluré qui était le plus beau fleuron de sa couronne.

Le soir, au logis en attendant Madame Cérisy, elle s’ennuyait dans la solitude du home. Les plaisirs anciens commençaient à la lasser, elle aspirait à autre chose, à de l’imprévu.

Elle se trouvait à ce tournant de la vie, où la formation est à peu près complète, malgré que les grandes personnes, jalouses de leurs prérogatives, ne veulent le reconnaître.

L’affection maternelle, qui la ramenait à l’état de petite fille l’exaspérait. Elle se savait mûrie par