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LE SOIR
Seule avec toi dans ce bocage sombre ?
Qu’y ferions-nous ? à peine on peut s’y voir.
Nous sommes bien ! Peux-tu désirer l’ombre ?
Pour se perdre des yeux c’est bien assez du soir !
Auprès de toi j’adore la lumière,
Et quand tes doux regards ne brillent plus sur moi,
Dès que la nuit a voilé ta chaumière,
Je me retrouve, en fermant ma paupière,
Seule avec toi.
Sûr d’être aimé, quel vœu te trouble encore ?
Si près du mien, que désire ton cœur ?
Sans me parler ta tristesse m’implore :
Ce qu’on voit dans tes yeux n’est donc pas le bonheur ?