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CONTES.

Lui dit : « Tu fus menteur, tu trompas notre effroi :
« Or, s’il m’avait trompé, le menteur, fût-il roi,
« Me crîrait vainement aux armes. »


Et vous n’êtes pas roi, mon ange, et vous mentez !
Ici, pas un flatteur dont la voix vous abuse ;
Vous n’avez point d’excuse.
Quand vous aurez perdu tous les cœurs révoltés,
Vous ne direz qu’à moi votre souffrance amère,
Car on ne ment pas à sa mère.
Tout s’enfuira de vous, j’en pleurerai tout bas,
Vous n’aurez plus d’amis, je n’aurai plus de joie :
Que ferons-nous alors ? Oh ! ne vous cachez pas !
Prenez un peu courage, enfant, que je vous voie ;
Vous me touchez le cœur, j’y sens votre pardon ;