Page:Desbordes-Valmore - Élégies et poésies nouvelles, 1825.pdf/209

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
201
CONTES.

Plaisent moins aux oiseaux qu’un rayon du soleil.

On l’a vu. D’arbre en arbre un curieux ramage
S’appelle, se répond, s’interroge à la fois :
Toutes les voix ne font plus qu’une voix,
Tous ont dit qu’il est beau ! quel collier ! quel plumage !
Est-ce une fleur qui vole ? il en a les appas.
Il est beau ! je veux voir, dit la jeune hirondelle ;
Son époux doucement la punit d’un coup d’aile,
En murmurant : couvez ! les mères n’iront pas.

Un sansonnet hardi, perroquet sans parure,
Dit : « S’il est mélomane, il va me recevoir,
Il va m’entendre, il va me voir.
Du vif chardonneret je n’ai pas la figure,
Mais je le sais par cœur ; je l’imite si bien,