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CONTES.

Il semble de l’espoir tracer l’errante flamme,
Et fait croire au bonheur, même en chantant l’amour !
Mais Dieu ! de quelle ardeur sa poitrine est remplie !
Que cette voix puissante est encore ennoblie,
Quels flots harmonieux en doublent la beauté,
Quand par des sons plus purs il peint la liberté !
Il l’adore, il l’exprime, il en ressent l’ivresse.
À sa joie, on devine, on voit l’enchanteresse,
Espoir, amante, amour, idole des humains,
Charmante ! comme au jour où déployant son aile,
Dieu l’offrit à la terre en sortant de ses mains,
Dans le plus grand excès de son amour pour elle.

« Grace ! dit le blessé, tu me ferais mourir.
Laisse-moi respirer. Laisse-moi te connaître :
Tu n’es donc pas esclave ! Oh ! non ! tu ne peux l’être,