Page:Desbordes-Valmore - Œuvres complètes, tome 1, Boulland, 1830.djvu/392

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Croyons-le. Puisque tout m’éclaire,
C’est le bonheur qui m’est rendu :
Puisque rien ne sait plus me plaire,
C’est le bandeau que j’ai perdu.

Je regarde à présent la vie
Comme un lieu que j’avais quitté ;
Mais une erreur longtemps suivie
Change jusqu’à la vérité.

Vers sa belle image envolée
Mon cœur ne retournera plus :
Pour ramener l’onde écoulée,
Tous les efforts sont superflus.

Mais pourquoi, lorsque le jour tombe,
Semble-t-il isoler mon sort,
Comme s’il passait sur la tombe