Page:Desbordes-Valmore - Œuvres complètes, tome 1, Boulland, 1830.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LE MIROIR.


Comme un enfant cruel tourmente la douceur
De l’agneau craintif qu’il enchaîne,
Amour, je t’ai vu rire à l’accent de ma peine :
J’en ai pleuré, pour toi, de honte et de douleur.
Mais l’agneau gémissant rêve au joug qui l’opprime ;
Il le brise en silence, et retourne au vallon :
Adieu, cruel enfant dont je fus la victime,
Adieu, le pauvre agneau m’a rendu la raison.
Joyeux et bondissant des vallons aux prairies,