Page:Desbordes-Valmore - Œuvres complètes, tome 2, Boulland, 1830.djvu/213

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LE BERCEAU D’HÉLÈNE


Qu’a-t-on fait du bocage où rêva mon enfance ?
Oh ! je le vois toujours ! j’y voudrais être encor !
Au milieu des parfums j’y dormais sans défense,
Et le soleil sur lui versait des rayons d’or.
Peut-être qu’à cette heure il colore les roses,
Et que son doux reflet tremble dans le ruisseau.
Viens couler à mes pieds, clair ruisseau qui l’arrose ;
Sous tes flots transparens, montre-moi le berceau.
Viens, j’attends ta fraîcheur, j’appelle ton murmure ;