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PRIÈRES.

Vive comme l’oiseau, jeune comme l’enfant,
Vous portez à la lèvre un rire triomphant :

On sent que le cœur bat vite
Sous ce corsage enchanteur ;
On sent que le Créateur
Avec amour y palpite !
Vous feriez pleurer les cieux,
Quand votre âme souffre et plie ;
Et votre mélancolie
Désarmerait l’envieux.

Une musique enchantée,
Où vous passez, remplit l’air ;
Votre œil noir lance l’éclair,
Comme une flamme agitée :
Au bruit ailé de vos pas,
Les âmes deviennent folles ;
Et vos mains ont des paroles
Pour ceux qui n’entendent pas !

C’est qu’à votre naissance où dansèrent les fées,
Ces donneuses de charme, à cette heure étouffées,