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AMOUR.


Que sais-tu, cher ingrat, quand tu ris de mes larmes,
Quand tu les fais couler sous tes mordantes armes,
Que sais-tu qui des deux joue au fort entre nous,
Toi superbe et railleur, moi pliée à genoux ?
Que sais-tu, pauvre enfant, lorsque tu me méprises,
Si ce n’est pas un peu de ton cœur que tu brises,
Et, si tu n’iras pas quelque jour réclamer
Cette part à ma cendre, étonné de m’aimer ?