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PRIÈRES.


Tournée au Nord une cage est si sombre !
Dieu l’ouvre-t-il aux plaintes de l’oiseau,
L’aile incertaine, avant de quitter l’ombre,
Hésite et plane au-dessus du réseau.
La liberté cause un brillant vertige ;
L’anneau tombé gêne encor pour courir.
Survivra-t-on si ce n’est qu’un prestige ?
L’âme recule à l’aspect du prodige ;
Fût-ce de joie, on a peur de mourir !
 
Mais ce bouquet apparu sur ma porte,
Dit-il assez ce que j’entends tout bas ?
Dernier rayon d’une âme presque morte,
Premier amour, vous ne mourez donc pas !
Ces fleurs toujours m’annonçaient sa présence,
C’était son nom quand il allait venir :
Comme on s’aimait dans ce temps d’innocence !
Comme un rameau rouvre toute l’absence !
Que de parfums sortent du souvenir !
 
Je ne sais pas d’où souffle l’espérance,