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HUIT FEMMES.

elle les écoute et les compte frissonnante ; comme elle croit au pardon de Dieu !

— Milady reçoit-elle ? demande Lawrence troublée, annonçant et suivant à la fois lady Claudia Alstone qui la précède.

— Quel besoin que tu m’annonces, repart l’impétueuse Claudia. Lady Galt est seule, j’en suis sûre, et visible en tous temps pour moi ; laisse-nous, Lawrence. Je suis majeure depuis plus longtemps que ta maîtresse et je l’aime trop pour qu’elle me craigne. Cousine ! es-tu mariée ? poursuit-elle sans préambule, sans attendre le moins du monde que Fanelly soit remise de l’étonnement de sa présence.

Claudia n’a jamais rien attendu. Elle revient comme elle s’en est allée, par l’élan irrésistible d’une émotion véhé-