tant à chaque tour pour contempler ce doux tyran qui le tenait si insoucieusement dans ses chaînes. Christine essayait de se maintenir grave ; mais deux fossettes, qui donnaient beaucoup de charme à sa bouche, étaient près de reparaître sur la plus légère provocation à ce rire du cœur qui le faisait battre avec tant d’égalité. Celui d’Adolphe ne palpitait pas sur ce mode facile ; c’était un amant tout entier, dont l’imagination jalouse et pénétrante ne considérait plus Christine que comme un trésor gardé par deux monstres propres à tuer toutes les espérances : l’ambition et l’avarice.
Pour elle, ignorante des desseins de son père, confiante dans l’amour de son bien-aimé parent, la fille candide du vieux courtisan ne voyait pas un nuage sur l’avenir, elle était au contraire sin-