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HUIT FEMMES.

dans un grand trouble, bien flatteur sans doute pour une jeune étourdie comme vous, mais il faut le contrarier avec plus de mesure, entendez-vous, mon ange ? il est brave, riche, et noblement né ; que désirez-vous de plus ?

— Mon cousin ! répliqua franchement Christine, mon seul Adolphe, plus brave que lui, j’en suis sûre, et aussi noble que vous, mon honorable père !

— Allez reposer cette mauvaise tête, dit-il en la baisant au front, et priez Dieu pour la gloire de votre père.

Christine pria fidèlement et de tout son cœur pour la gloire paternelle ; après quoi elle ajouta la plus fervente des prières pour le bonheur d’Adolphe, qu’elle ne séparait pas du sien.

Mais, par un bizarre contraste, trop