l’entraîner ; affaibli par l’émotion qui vient d’abattre ses sens, il ne peut plus résister à cette lutte terrible ; car les forces d’Andréa qui l’étreint et l’enchaîne, surpassent les forces d’un enfant.
» — Eh bien ! écoute, Andréa, mon enfant… mon frère ! écoute : tu me fais pitié, pauvre Andréa ! écoute et réponds-moi sans contrainte. Je pars demain ; le ciel sait qu’il faut que je parte ! veux-tu me suivre ? veux-tu rester ? choisis entr’elle et moi. Je jure par l’honneur que je souscris à ton choix : point de réflexion ; décide à l’instant.
» Une pâleur affreuse se répand sur les joues d’Andréa. L’irrésolution et l’angoisse se peignent dans ses regards qu’il fixe alternativement sur Adrienne et sur son frère ; mais il reste frappé de