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HUIT FEMMES.

avez le courage. Oui ! poursuivit il d’une voix austère et fatale, j’abandonne à votre vertu ce que la mienne doit fuir. J’ai respecté votre sœur, mais je l’adore ; je ne puis plus vivre sans elle, et je ne l’aurais obtenue que par un crime ; je m’en sépare donc : voilà tous mes droits à votre haine. Demain, vous me reverrez, mais seul, au dernier moment… le plus terrible vient de passer. Vous daignerez recevoir, avec mon dernier adieu, le secret qui tourmente ma vie. Il mourrait avec moi, s’il ne devait, en me justifiant devant vous, me laisser un juge moins sévère auprès d’Adrienne. Vous partagerez ce secret avec elle, quand sa raison, perdue aujourd’hui comme la mienne, pourra l’apprendre sans danger pour sa vie : car elle m’aime, oh ! je le crois ! s’écria-t-il avec un sourire tendre-