Page:Desbordes-Valmore - Huit femmes, 1845.pdf/63

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
61
HUIT FEMMES.

me ils sont tous quand ils veulent perdre et charmer, sortant des murs, des pierres, des arbres qui ne les cachent qu’aux yeux indifférens, pour les montrer aux yeux qu’ils poursuivent comme une puissance invisible à la foule, puissance qui se divise et se multiplie par la volonté de combattre et de vaincre. Fanelly ne savait plus où porter sa tête, où cacher son cœur, qu’elle appuyait en vain contre le marbre où s’était appuyé Revalto. Tout palpitait, tout tremblait de ce nom ; Londres, l’Angleterre, le monde en retentissait au loin. Quelque part qu’elle penchât son oreille pour entendre autre chose, il n’y avait plus rien dans les échos de la terre et du ciel, que ce nom, harmonieux comme l’amour, grave comme le destin qui l’avait jeté devant elle, et qui, pareil à une cloche solennelle, ba-