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Page:Desbordes-Valmore - L’enfant des Champs-Elysées, 1871.djvu/4

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l’enfant des champs-élysées.

fuyaient à toute bride pour se dérober à l’admiration que causait leur présence, et leur emportement était plein de grâce ; les belles choses de ce monde gagnent un charme de plus à vouloir se cacher. Les écoliers, ravis de l’équipage en miniature, avouèrent que depuis le carrosse de Cendrillon, dont ils avaient beaucoup entendu parler, nul n’avait dû l’emporter sur celui-ci. Ils en entretinrent leurs familles, et la calèche verte devint ainsi l’objet de la curiosité d’une foule d’enfants et de mères. Le brillant du vernis lui donnait, au soleil, l’aspect d’une topaze roulante ; elle allait comme le vent ; jugez du bonheur qu’elle procurait même à ceux qui n’en avaient que la vue.

L’attelage inoffensif n’était point contristé par l’arrogance d’un cocher en livrée, donnant des coups de fouet aux pauvres ou aux hommes de peine, comme on le voit souvent dans les rues de Paris ; ce qui est une grande inhumanité. Un odieux clic-clac n’annonçait