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Page:Desbordes-Valmore - Le Livre des petits enfans, 1834 (Hauman).pdf/136

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Ce petit coin de tableau reposa délicieusement les yeux de M. Sarrasin, car Albertine était l’aînée.

Quel bonheur pour lui de découvrir en elle le germe d’une patience si utile un jour dans sa maison ! cette grâce liante et calme devait si bien unir ensemble les jeunes branches qui l’enracinaient au monde.

Valérie assise sur une grande chaise devant le piano soutenait Péri par sa ceinture comme par des lisières, et la faisait légèrement tourner, en frappant avec sa main droite une espèce de galope qui semblait enivrer la poupée et la petite fille criant comme son maître de danse : — en mesure, donc ! arrondissez les bras…, effacez les épaules…, baissez les yeux devant votre cavalier.

— Heureuse enfant ! songea monsieur Sarrasin, la musique fera du bruit dans tes plaisirs et dans tes peines ; ta physionomie riante reposera souvent ma douleur et j’al-