tine, sortir avec sa bonne Suzanne. L’enfant obéissait partout, mais elle dansait d’un air morne, se couchait sur l’épaule de son père rêveuse et les yeux fixes, gardait sans y toucher les gâteaux délicieux dont Suzanne voulait réveiller son appétit, et posait une heure entière sa petite tête brûlante sur les genoux de sa patiente sœur Albertine.
— Veux-tu cela ? lui disait-on, et cela ? et cela ? et beaucoup de choses propres à la distraire.
— Oui ! oui ! oui ! répondait-elle d’une voix douce et triste. Mais elle ne jetait seulement pas les yeux sur les joujous qu’on s’empressait de lui offrir.
Cette petite fille était devenue si chère à monsieur Sarrasin, qu’il devint lui-même tout rêveur de la voir ainsi languissante ; et après avoir interrogé toute sa maison dans la crainte que l’enfant n’y fût malheureux pendant ses courtes absences, il prit la résolution de la veiller lui-même jusque dans