tout vous dire, devenu si friand, qu’il ne tendait les bras qu’aux gâteaux dont il emplissait sa bouche à perdre la respiration. Un tel état de choses ne pouvait durer. Sa maman se mit à réfléchir dans son cœur, et dit :
« Quelle triste chose ! j’ai bercé et nourri cet enfant, je l’ai veillé sur mes genoux jusqu’à ce qu’il fût sauvé ; je dois maintenant le guérir d’une autre maladie : la malice. Mon Dieu ! inspirez-moi ! car je trouve qu’il est devenu très-méchant et je ne puis avoir ni paix ni calme avec lui.
Dieu lui inspira de parler ainsi au petit gâté. J’ai à vous apprendre, enfant ! que je voudrais aimer comme autrefois, qu’il faut nous quitter pour un peu de temps. Venez que je vous embrasse, car nous ne nous reverrons que quand vous serez corrigé de vos mauvaises habitudes ; vous avez troublé la paix de ma maison !
L’enfant s’arrêta devant sa mère sérieuse et grave : il la regarda long-temps, et long-