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Page:Desbordes-Valmore - Le Livre des petits enfans, 1834 (Hauman).pdf/229

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l’homme errant de l’Écriture, cinq sous dans sa poche, et il croit comme le juif maudit, que ces cinq sous se renouvelleront, peut-être : allez voir. Quoi qu’il en soit, il mangea des œufs durs et les brioches qui tombaient en poussière, et reprit haleine un moment devant une femme à demi stupide, qui le regardait baigné de sueur et défiguré de poussière, sans s’inquiéter, ni d’où venait, ni où allait ce petit arpenteur de grand chemin.

— Pour aller chez ma tante, dit-il, c’est-il encore loin ? — Quelle tante ? demanda la maîtresse de ce bazar de hameau.

— Ma tante, quoi ! ma tante Dorothée Carbonnel.

— Je ne sais pas ce nom-là, repartit la femme insoucieuse en se remettant à tirer le lin d’une quenouille de chanvre.

— Mais, ma tante Dorothée Carbonnel,