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Page:Desbordes-Valmore - Le Livre des petits enfans, 1834 (Hauman).pdf/36

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Sautant sur un pied, puis sur l’autre pour faire du bruit dans les feuilles sèches, et ne s’amusant pas du tout de cette aride musique elle entra dans la chambre fraîche et solitaire, où l’odeur de laitage et de crême lui fit venir l’eau à la bouche, ce qui dégénéra en une bien mauvaise pensée !

Au lieu d’attendre et de dire : — Ma tante ! car Félicité était chez sa tante, voulez-vous me donner un peu de ce bon lait qui sent si bon ? ce que sa tante eût fait avec tendresse ; car elle était, comme beaucoup de tantes, remplie d’amour pour les enfans. Eh bien ! non, Félicité aima mieux se préparer un long ennui ; car une faute trouble bien des jours, quand même ils seraient pleins de soleil, pleins de poupées et d’aventures merveilleuses.

Félicité traîna audacieusement une table sous la longue planche où reposaient les vases pleins de lait, quelques-uns en terre, quelques autres en cuivre brillant comme