renversé sur sa tête blonde, y entra jusqu’à ses épaules.
Sa généreuse tante en eut pitié, et la voyant chanceler sous le double poids de son repentir et du chaudron de cuivre, elle la recueillit dans ses bras, trempée comme d’un naufrage, et coiffée de ce vilain bonnet qui la couvrait, je vous assure, de plus de honte encore que d’ombre.
Ce n’est pas tout ; car c’est rarement tout quand il s’agit d’expiation et de regret : ses petits cousins entrèrent, et se mirent à crier contre elle : « Ah ! ah ! Félicité ! ah ! ah ! Félicité ! » Les genoux de Félicité tremblaient, et la punition était bien grande !
On la conduisit, avec quelques égards cependant, car on en doit même au coupable qui ne peut plus se défendre ; on la conduisit jusqu’à la porte de la rue, où les passans se demandaient : « Pourquoi cette petite fille a-t-elle un si grand pot de cuivre sur la tête ? »