questions bruyantes dont l’accablait l’école, et devenait sourd du bourdonnement de ces voix confuses. La voix, l’adieu de sa mère retiraient toute son intelligence à son cœur. Il resta immobile, le sourcil froncé, les yeux à demi fermés, au grand divertissement des habitués, qui l’isolèrent au milieu d’un rond qu’ils formèrent en se tenant par la main, tournant autour de lui avec une vélocité d’écolier, et criant à lui briser le tympan :
— Honneur au discours de réception ! prix d’éloquence au camarade ! dans quelle langue dit-il bonjour ? À tout cela René n’ouvrit pas la bouche. Ils finirent même par s’impatienter d’insulter cette bûche, et coururent à la picorée d’autres jeux pour remplir l’heure si belle, si furtive de la récréation.
Le soir, las d’une séance où il n’avait rien compris, d’une route à pied, et de son cœur gonflé de larmes, il s’endormit d’un sommeil si lourd, si léthargique, sur un