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LE BAISER DU ROI.

soleil l’évapore ; ne le connais-tu pas, Adolphe ? Je t’en prie, ne soupire pas ; ne croise pas ainsi tes bras ; ne regarde pas le ciel avec cet air solennel ; je n’ai pas envie de gémir, moi : je veux du bonheur, de la joie, un bal : eh bien ! l’amour accordera l’orchestre, et nous danserons gaiement au bal de notre mariage.

— L’espérance t’abuse, Christine ; je connais ton père mieux que toi. Ah ! ma bien-aimée poursuivit-il en examinant sa beauté avec effroi, tu n’auras pas le courage de refuser le jouet magnifique qu’il veut t’offrir en échange du cœur ardent et dévoué de ton cousin.

Christine à son tour le regarda entre les deux yeux, et les siens se remplirent de larmes ; mais comme elle ne pouvait s’ar-