Page:Desbordes-Valmore - Le Salon de Lady Betty, tome 2, 1836.pdf/313

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
305
LE BAISER DU ROI.

tendres du cœur ? du comte Ericson, peut-être ?

— Ericson te déplaît, je n’en suis pas en peine ; il n’est guère d’ailleurs plus riche que moi, je pense ; mais, Christine !…

— Eh bien, Christine ! pourquoi soupires-tu encore ?

— Ton père t’amènera ce soir un nouvel amant, et moi je serai oublié.

— Tu le mérites pour oser le prévoir, pour m’offenser de tes soupçons ! mais tu es mon cousin… et je te pardonne cette fois encore, dit-elle en passant sa tête souple et caressante sous les deux mains d’Adolphe qu’elle tenait dans les siennes.

— Tu m’aimes donc bien réellement, Christine ?