liste doit s’élever contre l’influence empoisonnée des loteries, pour en garantir les simples, comme vous, Sally ! leur bien faire entrer dans la tête qu’ils y trouvent, non seulement des piéges, mais des précipices, et des hallucinations tendantes à faire naître chez le pauvre la plus absurde des prétentions, celle d’être riche. Eh bien ! j’en connais par la ville qui ne se font point scrupule d’aiguillonner les bêtes, les brutes, je veux dire le peuple, vous comprenez, fille ? à courir vers ce mât de cocagne illuminé de fausses lueurs, par le récit d’un ou deux miracles de la roue immorale et capricieuse. Enfin,
ce temple honteux n’éveillera plus avaut peu, dans les passants, la frénésie d’une soudaine inspiration, qui n’est autre chose qu’une génuflexion devant le veau d’or. On ne s’égarera plus à ce sentier fourchu où la fortune semblait avec les bras ouverts inviter tous ceux qui passaient, à lui demander un don, pointant d’une main, à la banque, et de l’autre au lombard. De plus, Sally, poursuivit M. Fogrum après avoir examiné le billet, je ne connais rien de plus absurde que ce nombre. C’est le premier, précisément que j’ai hasardé. et poursuivi quand j’étais tout à fait un jeune homme. Je le connais trop bien, ma foi ! Je me rappelle encore que je le choisis hors d’un tas énorme étalé devant moi par le marchand d’espoir.