Aller au contenu

Page:Desbordes-Valmore - Le Salon de lady Betty.djvu/238

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
230
UNE FEMME

avec l’aplomb de l’innocence ; M. Fogrum se rétablit peu à peu d’un coup de sang qui lui laissa des éblouissements pendant six mois : de plus, n’ayant rien changé à ses mœurs célibataires et avec l’aide du temps qui amène à tous maux leur guérison, il arriva insensiblement à ce degré de composition et de bonne humeur qui lui permit de raconter quelquefois à Sally elle-même, entre le plum-pudding et un verre d’excellent whiskey, cette histoire inoule comme l’anecdote la plus saillante de son immobile existence. Sally l’écouta toujours avec une portion d’intérêt et de surprise satisfaisante pour le narrateur désolé. Le mariage n’apporta aucun changement sensible dans la maison blanche ; la seule différence qu’il y introduisit fut que Sally, toujours forte de son utilité silencieuse, s’assit à table au lieu de rester debout à côté, et qu’elle fut dès lors appelée madame Fogrum au lieu de Sally Sadlins. FIN DU TONE PREMIER.

1