Aller au contenu

Page:Desbordes-Valmore - Le Salon de lady Betty.djvu/368

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
130
LA PRÉCIEUSE.

LA PRÉCIEUSE. d’être votre époux ; il avait tous mes souhaits et tout mon aveu. Eh bien ! il partait afin que vous fussiez libre d’être à celui qu’il croyait adoré de vous, et qu’heureusement, vous dédaignez, à l’heure qu’il est, autant que nous. Dire que M. Forster n’eut pas de peine à achever victorieusement ses démonstrations et à convaincre de leur bonheur les deux enfants, c’est un soin qui serait superflu.

Cette scène pathétique finit par de longs embrassements, entrecoupés de doux reproches et mouillés de larmes, durant lesquels le vieux gentleman luimême ne demeura pas l’œil sec. Le lecteur présume bien que, sous le gouvernement de l’impatiente paternité de M. Forster, ces mutuelles explications devaient aboutir à un prompt mariage. En effet, tel fut bientôt leur résultat. Que si, en historien consciencieux, notre principal dénouement accompli, nous recherchons ce qu’il advint des autres personnages de notre histoire, voici ce que nous avons recueilli à ce sujet. Dès qu’il eut la fatale certitude de l’anéantissement de ses espérances, Fitz-Gérald courut tout échevelé chez miss Appleby, qui avait par hasard tout le cercle azuré assemblé autour d’elle. Là, il fit un appel à la sensibilité de nos bas-bleus, et leur exposant son infortune, il les consulta sur les moyens qu’il devait employer afin de montrer à 1