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UNE FEMME.

UNE FENN). 61

— Mourir ! mourir ! s’écria Fanelly qui tordait ses mains avec désespoir, en détournant ses regards avec horreur.

— Finissons alors, répliqua Rivalto sans aucune émotion. Vous êtes lâche, vous méritez votre sort. Délivrez-moi donc ce diamant afin que je l’ajoute aux autres ; c’est un des plus beaux, il n’est pas juste que je le perde. En même temps il détachait une riche agrafe qui retenait l’écharpe de Fanelly.

M’assassiner ! cria-t-elle épouvantée, pour… oh ! je ne dirai jamais ce mot là ! Non, pas de remèdes extrêmes sans néces—

sité,

Rivalto n’en dit pas davantage, mais saisissant Fanelly, il voulut étouffer dans sa bouche les clameurs de détresse qu’elle poussa tout à coup vers le ciel. Mais il n’en eut pas besoin ; car elle resta sans mouvement dans ses bras farouches. Fanelly inanimée, le sein resté nu par le vol de l’agrafe, fut, avec son écharpe même, fortement attachée à une vieux orme, où Rivalto résolut de la laisser pour ne pas la tuer tout à fait. Mais à cette heure où tout est mystère dans la campagne, où tout ce qui l’habite est porté à des impressions tristes et graves, ce bois si solitaire en apparence et déjà presque voilé par le crépuscule, n’était pas entièrement désert : quelques chasseurs