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LES PLEURS.

Car je n’ai qu’une ame
Pour tant de douleurs !

La raison regarde
À trop d’amitié ;
J’en pris, par mégarde,
Plus de la moitié !

Dormez à ma plainte,
Quand j’écris tout bas
Ces mots que ma crainte
N’exhalera pas !

La femme qui pleure
Trahit son pouvoir ;
Il faut qu’elle meure
Sans le laisser voir !

Quand le cœur sommeille,
Frappé de langueur,
Ce n’est pas l’oreille
Qui comprend un cœur.

Il est un langage
Appris par les yeux ;