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LES PLEURS.

Moi je crains le naufrage ;
J’emporte mes enfans !

J’ai vu la voile sombre
Qui t’enlève du port ;
Et j’ai pleuré de l’ombre
Où s’enferme ton sort ;
Mais aux vents déchirée,
Elle s’égare en vain ;
Cette voile est sacrée,
Et son but est divin !

Sur la route attristée
Où s’envolaient mes jours,
Par un charme arrêtée,
Je crus l’être toujours :
Du sort la folle envie,
Vers de lointaines mers
Pousse encor de ma vie
Les flots toujours amers !

Doucement captivée
Au bord d’un nid de fleurs,
Sur ma jeune couvée
J’ai ri de mes douleurs ;