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LES PLEURS.

Il traverse le monde et ce qu’il fait souffrir :
Ne le déliez pas ! vous les feriez mourir.

Ils ne veulent à deux qu’un peu d’air, un peu d’ombre ;
Une place au ruisseau qui rafraîchit le cœur ;
Seuls, entre ciel et terre, un nid suave et sombre,
Pour s’entre-aider à vivre, ou cacher leur bonheur !

Quand vous ne verrez plus passer par ce rivage
Cette blanche moitié de la colombe aux bois,
N’allez pas croire au moins que l’un d’eux soit volage ;
Bien qu’ils aiment toujours, ils n’aiment qu’une fois !

Laissez-vous entraîner sur leurs traces perdues,
Vers le nid, doux sépulcre alors silencieux,
Et vous y trouverez quatre ailes détendues
Sur deux cœurs mal éteints rallumés dans les cieux !