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LES PLEURS.


Voilà pourquoi son front d’artiste
S’empreint de charme et de pâleur,
Et pourquoi l’on écoute, triste,
Ce talent baigné de douleur !

Dieu ! protégez dans ses voyages
L’écho vivant de votre voix,
Qui suspend la voix des orages,
Ou les fait gémir sous ses doigts.

À cette errante mélodie
Fermez les sentiers douloureux ;
Car sa sublime maladie
Guérit bien des cœurs malheureux !