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LES PLEURS.

Car elle roule un empire
Doux et mortel à la fois.

Chaque soir, ses bras humides
Attirent quelque imprudent
Qui, sous ses perles liquides,
Vient plonger son cœur ardent :
Un miroir à la surface
Sourit, trempé de fraîcheur ;
Le pied glisse ; l’onde efface
Le sourire et le plongeur !

Et la vierge fiancée
Pleure au pied de l’élément
Qui, dans la couche glacée,
Berce à jamais son amant,
Cet amant, dont sa jeune ame
Croit entendre les sanglots
Murmurer : « Venez, ma femme,
Dormir aussi sous les flots. »

Par le doux pater d’Angèle,
Par ses yeux fervens d’amour.
Par la croix ! par la chapelle
Qui doit vous unir un jour,