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LES PLEURS.
Ce bonheur accablant que donne ta présence,
Trop vite épuiserait la flamme de mes jours.
Le même ange peut-être a regardé nos mères ;
Peut-être une seule ame a formé deux enfans.
Oui ! la moitié qui manque à tes jours éphémères,
Elle bat dans mon sein où tes traits sont vivans !
Sous ce voile de feu j’emprisonne ta vie :
Là, je t’aime, innocente, et tu n’aimes que moi :
Ah ! si d’un tel repos l’existence est suivie,
Je voudrais mourir jeune, et mourir avec toi !