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LES PLEURS.

Les larmes ont un prix ; offre-les-lui pour moi ;
Va, j’attendrai ma vie… et tu sais que c’est toi !

Va dans tous les baisers d’un enfant qu’il adore,
Lui porter les baisers de l’enfant qu’il ignore ;
Mets sur son cœur mon cœur, mon respect, mon amour ;
Il est aussi mon père, il t’a donné le jour !

Partir !… que je voudrais, invisible et hardie,
M’asseoir sur tes genoux, près de ses cheveux blancs !
Les toucher de mes mains, et, sous tes bras tremblans.
Contempler le mortel à qui je dois ta vie !

Et la sienne sans toi s’effeuille… Quittons-nous !
Porte de frais parfums à sa saison austère,
Toi, la plus belle fleur qu’il sema sur la terre !
Mais, pour le demander, ne sois plus à genoux ;
Car, mon cœur est trop près de ton cœur qui soupire,
Et ce mot qui sépare… il faut enfin le dire !