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LES PLEURS.
Quand de ta demeure isolée
Tu franchis lentement le seuil,
De moi si ta vie est en deuil,
Crois-tu la mienne consolée ?
Pour qui te voit, béni soit Dieu !
Pour qui te perd, bonheur, adieu !
Le soir, quand ton foyer s’allume.
Dans ses ondoyantes lueurs
Vois-tu, comme à travers des pleurs,
Que mon ame ainsi se consume ?
Pour qui te voit, béni soit Dieu !
Pour qui te perd, bonheur, adieu !
Si quelque étincelle plus vive
Échappe au flambeau vacillant,
Comprends-tu l’avis consolant,
Que vers toi ce message arrive ?
Pour qui te voit, béni soit Dieu !
Pour qui te perd, bonheur, adieu !
Le voilà : c’est mon ame entière ;
Accueille-la d’un doux regard ;